Cependant, malgré le désordre ambiant, et quand même au bout du chemin, il s’évertua à retrouver l’ouvrage qu’il cherchait. C’était un petit livre, de ceux qui passent inaperçus, un format quasiment carré, une couverture rouge foncé en carton plastifié, une tranche ni trop fine ni trop épaisse qui permettait de le tenir fermement dans la main, de sentir la matérialité du livre, sa masse parfaitement équilibrée.
Flell repoussa du pied des cubes de couleur, qu’il ne se souvint même pas avoir possédés, à aucun moment de sa vie, et tomba sur une revue passionnante. Il la sortit du lac d’humidité qui avait collé les pages et essuya la mousse qui se propageait sur l’illustration de couverture. Détail amusant : la mousse poussait justement là où la femme sur la photo avait rasé sa mousse naturelle.
Il consulta le sommaire et se félicita d’avoir un tel magazine. Avant de se référer à l’article sur le fonctionnement des oreillettes, il se prit un peu au jeu du poster central et utilisa de son huile de coude.
Calmé et heureux il ne lut que la moitié de l’article pour se remettre en quête du livre rouge à la surface du marécage. C’était plus la moiteur et la sueur rendant ses mouvements lents et inefficaces que le fatras d’objets qui l’empêchaient d’arriver à ses fins. Mais soudain il…