Une série de films instinctifs, tous réalisés avec mon cher et tendre Timothée Fallet.Les personnages, l'univers et le genre changent systématiquement. Mais tous ces films sont regroupés car ils émanent d'un même état d'esprit: la libération de notre magma mental commun. Une forme de délire précis se créé quand nous sommes en présence l'un de l'autre. Ces films en capturent toutes les facettes: expérimental, surréaliste, enfantin, absurde.
Tim réalisait un documentaire sur Dionysos, car il aime beaucoup ce groupe. Bras long, hop on a accès aux coulisses du concert. Tiens c’est sympa comme lieu et comme ambiance pour faire une darasse. Utilisons l’espace catering, ainsi que l’instant balance pour faire ça. Ajoutons un peu de maladresse et de mauvaise foi, sans compter de la musique et du verglas.
Par contre il est inadmissible d’effacer une Darasse finie ! Obligeant les intervenant à la remonter 2 ans plus tard. Mais le résultat est toujours meilleur, car mine de crayon on s’améliore tout doucement.
Ca y est, enfin, après de multiples demandes et harcèlements, MARIA BELLO (Urgence, History of violence) a obtenu le droit de faire une apparition vite fait dans une Darasse. Nous on retient surtout le fait que c’était à la villa Canal+, c’est à dire, boissons et glaces à volonté. Quand au sujet du film, il se rapporte au fait qu’on trouve ridicule la condescendance envers les handicapés. Cette hypocrisie malsaine de notre société qui rejette naturellement la différence, ou la circonscrit dans de petits asiles. En poussant l’idée à l’extrême, on en est arrivé à imaginer des handicapés qui rejettent eux-mêmes leur condition. N’étant pas accepté simplement pour ce qu’ils sont: des gens.
Darasse entièrement expérimentale. Une sorte de mécanique humaine infernale, de machine à bouillir. Les ingrédients furent:
-des spots violents,
-des ralentis pour créer un mode lion qui fait peur
-des costumes de Jean-paul Gontrand
Les gens détestent en général car il n’y a pas d’histoire et “rien à comprendre”, mais c’est normal puisque ce n’est pas le but. La narration ici est à un niveau sensorielle, à travers une ambiance.
Il y avait un tourné/monté à Granville, tiens c’est l’occasion de se faire une Darasse. Le principe: environ 6h pour tourner son film, sans montage et avec des contraintes. Ici 10 commandements du genre: tu ne tueras point, un objet rouge tu utiliseras, un film tu citeras…ect On avait prévu le coup en amenant plein de costumes avec nous. Et on s’est bien amusé.
Peut être un peu moins les parents des enfants venus participer. En effet, nous ne savions pas qu’il y en aurait, et la Darasse, c’est la liberté. Notamment celle de la nudité. Pour le coup il y en avait de la frontale. Comme nous avions rendu notre cassette au dernier moment, les organisateurs n’avaient pas pu visionner le film avant. Quelle stupeur dès le début du film devant ce sexe d’homme en gros plan. Anecdote supplémentaire: après la projection, une jeune fille est venue nous demander à qui appartenait les sexes, car visiblement l’un semblait plus imposant que l’autre. Tout faux, il s’agit bien de mon membre les deux fois. La Darasse réalise elle-même ses cascades. Après on s’est incrusté au banquet et on a maté des courts métrages purs de François Ozon.
Le plus drôle, c’est que 2 ans plus tard, nous sommes revenus participer et les organisateurs s’en souvenaient encore. Ils nous demandèrent si notre nouveau film était tout public, et c’était bien le cas cette fois.
En tout cas, ce tourné/monté/mouvementé, fût aussi l’occasion de faire la rencontre de Benoit Lemennais, un futur ami et collaborateur. Notamment pour notre série CHIEN. Mais ceci est une autre histoire.
Darasse interdite de diffusion, mais franchement vous ne ratez rien. La description qui suit est amplement suffisante.
Nous aimons les enfants et ils nous le rendent bien. Mais parfois nous sommes affamés car la vidéo ne paie pas. C’est pourquoi nous décidâmes de rôtir quelques uns d’entre eux pour soulager notre peine. Malheureusement, nous ne possédons pas les droits des enfants si bien que cette Darasse ne fût jamais diffusée. Exclusivité totale. C’était succulent.
Trainant pas mal dans le milieu de l’audiovisuel, nous voyons beaucoup de courts métrages. Ainsi il arrive, lors d’une projection, de retomber sur un film que nous connaissons et qui nous saoule. Dans ce cas, nous sortons et nous faisons une Darasse dans le hall. Et ayant le bras long, nous diffusons cette même Darasse à la fin de la dites projection. Certains n’ont pas apprécié, on les emmerde. De plus, nous avons pu discuter de notre démarche avec la réalisatrice du film pendant lequel nous étions partie. Elle a très bien compris que l’on ait pas aimé son film et n’était pas particulièrement vexée.
Développement de l’aspect expérimental. Cette fois nous n’étions pas seuls car un clochard s’est incrusté dans notre Lavomatic. On peut le deviner dans un reflet de sèche linge, vers la fin. Le plus surprenant est sa capacité à avoir bu une bouteille de mousseux tout seul(sans même nous en proposer!) et surtout sans qu’on ne s’en rende compte.
L’aventure présente deux chercheurs scientifiques de l’école de la science. Ils essaient de décoder une langue pour fabriquer un lanceur nucléaire. Malheureusement, ils ne parlaient pas encore allemand, ich bin zer tungsteen. Cette Darasse fût tournée dans un silence grandeur nature pour ne pas réveiller les petites sœurs de Tim. Ambiance, ambiance.
Cette fois c’était fait, la Darasse production était cristallisée pour le meilleur et pour vomir. Et ce 4ème opus le révèle bien par l’abandon des règles des 3 premiers, mais en restant une ‘darasse’ quand même. C’était la première fois que le tournage s’étalait sur plusieurs jours et plusieurs lieux. La première partie n’ayant pu être achevée par manque de temps, nous poursuivîmes l’aventure dans une autre direction.
Une série de films instinctifs, tous réalisés avec mon cher et tendre Timothée Fallet.
Les personnages, l'univers et le genre changent systématiquement. Mais tous ces films sont regroupés car ils émanent d'un même état d'esprit: la libération de notre magma mental commun. Une forme de délire précis se créé quand nous sommes en présence l'un de l'autre. Ces films en capturent toutes les facettes: expérimental, surréaliste, enfantin, absurde.