La crêpe fumait encore si bien que le quadrupède se méfiait. FleIl avait tout de suite remarqué le très léger hérissement des poils sur les flancs ainsi que la dilatation des conduits auditifs.
Mais finalement l’animal partit avec sa pitance, caressant les feuillages de son pelage. FleIl concentra alors de nouveau son attention sur le couple à trois.
Ils étaient partis.
Comment avait-il pu les laisser échapper à cause d’une belette! Son rapport risquait d’en faire rire plus d’un. Non il se résolut à mentir, comme il le faisait de plus en plus souvent ces derniers temps, remarqua-t-il mentalement. Il finit la crêpe d’une bouchée, rangea le télescope et sortit vivement de ces buissons. Il remonta l’allée principale du parc tout en marmonnant ; quelques personnes se retournaient sur son passage, il n’y prêta pas attention.
C’est quand il atteint la route adjacente que le détail lui revint. Celui qui avait appris la nouvelle à Blanchette avait une oreillette ! Comment n’avait il pu…
Auteur : nikubik
Comme une déliquescence
la sentinelle de ton cœur se présente sur le toit
elle souffle de l’hydrogène pulsé par de petits trous
mais alors le souvenir d’une vie gâchée lui remplit l’estomac de cendres de tomate
sa tête tourne, elle devient titubante et se craquelle
elle s’appuie sur son fusil de larmes qui coulent sur ses mains
l’humidité lui saisit les épaules et comble sa gorge
elle étouffe et vomit une flaque d’eau épicée
un premier puis un second genou à terre, une main lâche la crosse et se froisse dans le gravier
peu à peu le corps se déchire et pèse une tonne
il s’effondre et s’imbibe de son vomi salé
sur le flanc douloureusement puis sur le dos pour le repos
tout bascule dans l’esprit de la sentinelle, les couleurs se mélangent
un rayon lumineux jaillit d’entre les ténèbres du ciel et frappe son front
les yeux s’entrouvrent et le corps sèche.
LA SENTINELLE
Laisser un commentaireVunion Lautrec, chapitre 2 [10]
Les cellules nerveuses de ses pieds étaient sèches et sa peau chargée d’électricité statique, alors il s’électrocuta sur une barrière de protection des faons, mais ne protesta pas. Il y était habitué, c’était sa maladie. Il s’arrêta derrière un buisson pour les observer et se piqua sur les épines, sans protester, c’était sa maladie. Il sortit alors un télescope de la poche intérieure de son imperméable, retira le cache protecteur de la lentille et le cala dans le buisson.
3, ils sont 3.
Elle est déjà au courant, elle pleure.
Le moche a l’air gêné, c’est lui qui lui a appris.
Le petit l’aime, son regard le trahit.
Il se redressa pour repousser le museau pointu et vibrant d’une belette. Cet animal, affectueux habituellement, semblait vraiment énervé.
Il déchira un morceau d’une crêpe posée sur le dessus du buisson, et le tendit à l’animal. La crêpe fumait encore si bien que…
Une darasse répétitive
Je ne sais plus du tout d’où nous est venu l’idée. Une fois en voiture, avant ? Je devais chanter ça régulièrement à cette époque. Il fallait bien que ça dégénère à un moment.
Laisser un commentaireVunion Lautrec, chapitre 1 [1]
Il poussa son collègue du bras et avança d’un petit pas. -Excusez-le, il est moche.
Mais elle se détourna et ferma les yeux. Il devina que des larmes coulaient sur ses joues et lui tendit un mouchoir à travers l’espace proche. Blanchette accepta de mauvaise grâce et se frotta les joues tandis que la structure interne de son cerveau s’affaissait, devenait instable et molle. Une part de son identité perdait de sa cohésion.
Dans un parc, à proximité, un bébé écureuil lâcha une petite crotte. Son système digestif commençait à fonctionner normalement. Il s’enfuit car un homme approchait.
Ce dernier avançait d’un pas pressé dans ses mocassins jaunes. Les cellules nerveuses de ses pieds étaient sèches et sa peau chargée d’électricité statique, alors …
Laisser un commentairePour l’anniversaire d’Olivier
Le poème du cheval de 21 ans
Yop, petit cheval incandescent effrayait les passants
Crinière de feu, marmite bouillonnante, incontrôlable
Unique instance, la transe le transporte dans les cendres
Zénit, petit vent de sapin, se lève d’entre les pins
Fluide bleuté virevoltant, la sève fraîche le nourrit
Happé par le vide d’air de la combustion instantanée
Convergence explosive, choc des cultures et remise ;
remise en cause de la relativité
Hiatus, béance, creux ; profondeurs insondables
Volcanisme forestier, bois hawaïen
Nouvel équilibre, arrogance passée déplace la montagne
Végétation réchauffée, vie éternelle
Les sabots mélangent la terre aux cendres,
Le souffle incorpore les épines à la lave
Pour l’anniversaire d’Audrey
LE FAR WEST A UN AN DE PLUS
…si bien que la falaise se penche et s’exprime dans un latin inaudible :
« pourquoi une telle vue de l’esprit ? ».
Le cow-boy à la longue robe frangée ne sait pas quoi lui répondre.
Il se sent idiot et seul face à cette idée qu’il a lui-même lancée.
Des vagues se fracassent sur les angles tranchants des rochers.
L’écume gicle au visage et les jets d’eau de mer cinglent la peau.
Le grondement de cette mousse blanche ne fait que couvrir
un silence pesant. Le cow-boy a les bras crispés.
Il balaie toutes ces idées et ces concepts stériles de son esprit et dégaine son arme. La falaise est surprise et décontenancée d’abord, mais elle se met à rire ensuite.
Le cow-boy lui explique qu’il a mis au point cette arme lui-même et qu’elle est capable de la terrasser.
La falaise hausse les épaules et expire lentement. Elle lui dit qu’il n’a rien compris alors. Même si cette arme est efficace, là n’est pas le problème.
Le cow-boy esquisse un geste de la main.
De la fumée blanche s’échappe du canon de l’arme de mer.
La falaise s’effondre dans un fracas.
Vunion Lautrec, prologue
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..
…
obscurité
………
matrice 3 variables R.V.B. forme obscurité
…………….
information flash lumineux transmise puis
traduite par valeur ‘’1’’ affectée aux 3 variables des 500 000 unités chaque cycle
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obscurité scintille
………………………………….
informations de formes de plus en plus nombreuses et complexes sont transmises puis
traduites en valeurs affectées aux 3 variables des 500 000 unités de chaque cycle
…………………………………………..
une tension devient palpable à travers l’obscurité…
…de laquelle … naît …progressivement…
…l’ImAge
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